Deux jours dans la Combe
Sur le barrage, des équilibristes rivalisent d'adresse pour venir probablement lécher le salpêtre.
Environ une heure plus tard la Combe apparaît progressivement.
Peu importe son nom. A l'origine, ce dernier signifie rouge, ou rousse, à cause de la richesse de sa roche en métaux.
Quelques fleurs rencontrées en gagnant la Combe: Viola calcarata, Soldanella alpina, Gentiana acaulis, Primula auricula
L' Androsace de Suisse (Androsace helvetica) colonise le milieu où le minéral tend à s'imposer progressivement.
Plus discret, et malgré tout abondant dans la pelouse alpine, la Laiche ferme (Carex firma).
Laiche ferme, Primevère auricule et Androsace de Suisse sont caractéristiques des substrats riches en calcaire. La région est en effet riche de calcaire corallifère.
Quelques vires avant de pouvoir atteindre le rebord sud-est de la Combe. En les abordant, un discret Lagopède alpin.
Depuis les vires, le versant nord-ouest...
Le premier jour, se montrent au environ de midi deux Gypaètes barbus. Un individu de 3ème année, l'autre de 2ème année.
Ici à environ 2500 mètres d'altitude, ils rasent la paroi du versant Nord-ouest, les pentes herbeuses, me survolent quelques fois, un magnifique spectacle.
Durant plusieurs dizaines de minutes, l'individu de 3ème année va se poser seul dans la paroi que l'on voit sur la photo ci-dessus. Juste derrière lui (malgré la qualité plus que douteuse de la photo) on distingue une étagne et son cabri de quelques jours, semaines maximum, dans une petite vire. Il n'y aura prêté aucune attention particulière.
Vers 17h30, les deux individus se posent dans la même paroi. A 19h30, alors que je redescend pour la nuit dans un alpage encore inoccupé, ils sont toujours au même endroit.
Si cette fois-ci le doute sur la qualité de cette image n'est pas permi, elle permet néanmoins de voir sur la droite, perché sur une pierre triangulaire, l'individu de 3ème année, et sur la gauche, légèrement plus bas, celui de deuxième année.
Au matin, ils n'y sont plus. Alors que je remonte les vires pour reprendre mon point d'observation, les deux Gypaètes rasent les vires juste derrière moi en milieu de matinée. Arrivé en haut, il faudra attendre 14 heure pour avoir le plaisir de les observer à nouveau.
Pour la première fois, il m'aura été permi de les observer longuement, notamment posés, dont deux heures en continu (de 17h30 à 19h30). S'agit-il d'un dortoir parmi d'autre? Occupent-ils un autre reposoir durant la journée d'exposition différente? En effet, sans que cela soit un animal sensible au froid, la roche du versant choisi redistribue généreusement durant la nuit la chaleur emmagasinée la journée écoulée. Rester perché sur un tel versant durant la journée serait difficilement supportable.
Durant ces deux heures, leur principale, voire unique, activité visible aura été un comportement de toilettage, lissage de plume.
Dernier regard depuis le rebord sud-est de la Combe...
Dernière image, ces deux mâles s'entrechoquant sur un gros bloc...